Les fêtes de fin d’année approchent. Après un été exceptionnellement chaud et qui s’est prolongé jusque fin octobre, les températures ont enfin entamé leur déclin, nécessaire à une bonne reconstitution de la nature. Mais gardons-nous d’oublier trop vite cet été caniculaire, marqué par la sécheresse et les restrictions d’eau. Parce que les spécialistes du climat sont unanimes : de tels épisodes vont, non seulement se reproduire mais être de plus en plus fréquents. Et, dans les années à venir, la problématique de l’eau ne cessera de s’imposer. Nous l’avions largement abordée lors de la campagne des municipales en affirmant que l’eau deviendrait, au XXIe siècle, l’ « or transparent » tout comme le pétrole est devenu l’ « or noir » au siècle dernier. Avec des répercussions multiples, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif, jusque dans l’économie viticole. Certes, Montpeyroux a une ressource qui apparaît aujourd’hui comme conséquente. Son réseau d’eau potable est d’ailleurs interconnecté avec ceux de villages voisins, permettant ainsi une louable solidarité : si un village manque d’eau, les autres font en sorte de pallier ce manque. Mais il est évident, désormais, que les restrictions vont se multiplier dans les années à venir. Tellement évident que nous cherchons de nouveaux captages pour faire face à la croissance ! Un peu comme on cherchait, il n’y a pas si longtemps, de nouveaux puits de pétrole au lieu de réfléchir aux économies d’énergie…
Ce tableau pourrait paraître un bilan bien sombre et pourtant, la fin d’année apporte aussi de belles perspectives : d’abord, on a vu que, dans plusieurs pays, les électeurs ont su marquer leur refus des solutions extrêmes et accorder leur vote à des candidats qu’ils jugeaient plus respectueux des institutions. Ils ont ainsi refusé de capituler devant le pire. Ensuite, on constate que, malgré les premières conséquences directes de la guerre comme l’inflation et la hausse des prix, les grandes démocraties maintiennent un soutien ferme à l’Ukraine face à l’agression meurtrière dont elle fait l’objet. Autant de signes d’espoir.
Finalement, qu’il s’agisse de climat, de démocratie ou de solidarité : tout n’est qu’une question de choix. Alors, pour ceux que nous aurons à faire en 2023, n’oublions pas l’héritage laissé aux générations à venir.
Françoise et Félix Luschka, élus de « Montpeyroux pour tous »