Droit d’expression des élus #5 – « Écho » n° 149 – Février 2022


Nous espérions, en décembre, que 2022 soit placée sous le signe de la solidarité durable. Force est de constater que cette nouvelle année semble démarrer sur une tonalité bien différente : les bruits de botte se font à nouveau entendre en Europe et, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nul ne sait encore si, à deux petites heures de vol de notre village, une guerre éclatera en Ukraine. En France, ce sont des discours de plus en plus haineux et excluants qui se font jour, relayés par les médias et amplifiés sur les réseaux sociaux. Au nom d’une idéologie funeste, on cherche à diviser notre société, à fracturer notre unité.
Le point commun entre ces deux phénomènes ? Une présentation biaisée de l’Histoire : après les « fake news », c’est une sorte de « fake histoire » qui est propagée, une réécriture mensongère du passé faite pour servir des ambitions personnelles.
Faut-il pour autant aborder la nouvelle année avec un esprit chagrin ? Assurément non ! Car 2022 est promet- teuse à bien des égards. Tout d’abord, l’épidémie de COVID semble véritablement en voie d’être maîtrisée et la perspective d’un retour à une vie normale se rapproche chaque jour. Ensuite, il y a les prochaines échéances électorales qui permettront à chacun d’exprimer son choix pour les années à venir. Gageons que notre village saura défendre majoritairement un modèle du « vivre ensemble » empreint de solidarité ! Enfin, et c’est une conséquence très concrète du recul de l’épidémie, nous allons pouvoir tenir une autre des promesses faites lors de la campagne municipale : l’organisation de conférences-débats. Comme annoncé, celles-ci porteront sur des sujets variés, souvent traités à la va-vite dans les médias ou présentés de façon caricaturale. Nous espérons qu’elles permettront de nous donner, à tous, des éléments solides et concrets pour alimenter notre réflexion personnelle. Nous espérons aussi qu’elles pourront favoriser une réflexion collective respectueuse.
Imposer son point de vue en niant la contribution de l’autre n’a jamais été porteur. Face à la peur du débat, nous proposons une vraie discussion, c’est-à-dire une discussion où l’on s’écoute réciproquement et où l’on peut faire valoir des points de vue différents. C’est, nous le croyons profondément, le meilleur moyen de faire avan- cer les choses.

Félix et Françoise Luschka, élus de « Montpeyroux pour tous »